Una mujer, de Annie Ernaux

UNA MUJER, ése era el título de un librito que, hace ya algunos años, sin recomendación de nadie, casi por causalidad, cayó en mis manos.

Me gustó. Me sorprendió. Un estilo sencillo y claro, con el punzón de quien necesita abrirse, diseccionar sus sentimientos y su experiencia.

Hablaba de su madre, de esos afectos que una hija siente por su madre. Contaba la historia de su madre, o mejor la historia de encuentros y desencuentros de una madre y su hija, la historia íntima de una relación. Sentimientos no siempre tan limpios ni tan puros como la moral dicta, pero con una sinceridad luminosa que es heredera de lo mejor de la narrativa francesa. Y pienso en el Adolphe, de Benjamin Constant, o en El extranjero, de Albert Camus, o incluso en El diablo en el cuerpo, de Radiguet.

Felicidades a Annie Ernaux por la concesión del Premio Nobel, que este año difunde la obra de una gran escritora.

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UNE FEMME, c’était le titre d’un petit livre qui, il y a quelques années, sans la recommandation de personne, presque par hasard, est tombé entre mes mains.

Je l’ai aimé bien. Il m’a surpris. Un style simple et clair, avec le punch de quelqu’un qui a besoin de s’ouvrir, de décortiquer son ressenti et son vécu.

Elle parlait de sa mère, de ces affections qu’une fille éprouve pour sa mère. Elle racontait l’histoire de sa mère, ou plutôt l’histoire des rencontres et des mésententes d’une mère et de sa fille, l’histoire intime d’une relation. Des sentiments pas toujours aussi propres ou aussi purs que la morale le dicte, mais avec une lumineuse sincérité qui est l’héritière du meilleur de la narration française. Et je pense à Adolphe, de Benjamin Constant, ou L’étranger, d’Albert Camus, ou encore Le diable au corps, de Radiguet.

Félicitations à Annie Ernaux pour l’attribution du prix Nobel, qui cette année diffuse l’œuvre d’un grand écrivain.